Après la mise en au programme de son roman « Pour une poignée de gombos» dans les classes de Seconde toutes séries confondues, l’écrivaine béninoise Sophie Adonon a entamé une tournée nationale pour présenter l’ouvrage aux élèves et enseignants. C’est dans la ville de Natitingou qu’elle a débuté sa tournée et les habitants de la cité des nantos ne se sont pas fait prier . Dans quelques lignes je vais vous raconter ce qui s’est passé.
J’ai lu Pour une poignée gombos il y a quelques années… Mon article sur le livre reste le plus lu et le plus commenté sur mon blog !
J’ai donc été très content de voir l’œuvre inscrite au programme. Ma joie fut encore plus grande d’apprendre que l’auteure allait organiser une tournée nationale pour présenter l’ouvrage ! Quelle belle idée !
Allez, allons à l’essentiel !
Bibliothèque du CAEB/ Natitingou : une belle entrée en matière
Prévenus depuis des jours que la tournée allait débuter à Natitingou et précisément dans cette bibliothèque, les animateurs du centre et le club de lecture on fait de leur possible pour mobiliser le public.
Et ce fut à ce niveau déjà une réussite. En effet, plus de deux cents personnes attendaient avec émotion l’auteure ce mardi matin, jour de la Toussaint, donc férié.
Après le mot de bienvenue de la bibliothèque, Casimir Djidago membre de l’équipe de Sophie Adonon a fait une présentation aussi instructive qu’amusante de l’ouvrage.
Deux membres du club de lecture ont ensuite présenté leur lecture du livre à l’honneur.
Prix Sophie Adonon pour l’excellence en Français.
Prenant la parole Sophie Adonon a présenté le Prix qui porte son nom et qui récompensera à partir de 2017 la meilleure copie de Français au BEPC.
Il reviendra aux inspecteurs pédagogiques de désigner l’élève qui aura produit la meilleure copie en Communication écrite à l’examen du BEPC. Le lauréat ou la lauréate recevra une enveloppe financière de deux cent mille francs et son professeur de français recevra cent mille francs !
Opération : posez-toutes-sortes-de-questions-à-Sophie-Adonon.
L’occasion fut donnée aux participants de poser des questions à l’écrivaine.
Cette opération a duré près de deux heures et a démontré que les usagers de la bibliothèque connaissent assez sa bibliographie.
Ouverte, souriante Sophie Adonon s’est prêtée avec plaisir à cet exercice.
On découvre une écrivaine ayant pour son pays natal un amour sans bornes. « Mon inspiration dira t- elle c’est mon amour pour le pays le Bénin » répondant à l’inévitable question : quelles sont vos sources d’inspiration ?
Revenant sur la tragédie romanesque elle estime qu’il faut en retenir que le Bénin est une terre où tout n’est pas permis. Il existe des lois naturelles et les enfreindre entraine des conséquences parfois tragiques.
Ce fut un beau moment en somme. Et à la fin de la séance, une longue séance de photos a eu lieu… En fait chaque personne présente voulait prendre une photo avec Sophie Adonon ! Ce doit être épuisant pour elle qui a parcouru 539 kilomètres de Cotonou à Natitingou !
Victime de son succès ? En tous cas, cela prouve l’amour des usagers de la bibliothèque pour cette dame ! Et vous savez quoi ? Gentiment Sophie Adonon a pris des photos avec tous ceux qui le souhaitaient.
L’étape de Lycée des Jeunes Filles de Natitingou : rencontre entre une mère et ses filles !
C’est un climat maternel qui a régné au Lycée des Jeunes filles de Natitingou où l’attendaient les pensionnaires de cet établissement doté d’un internat. Les autorités du Lycée notamment le proviseur et le censeur étaient présentes.
(Je ne sais pas si on dit la Proviseur et la censeure, je vérifierai plus tard… Merci.)
Après une présentation de l’œuvre assurée aisément une fois encore – de bouche de maitre – par Casimir Djidago, la séance de questions- réponses a été ouverte. Elle fut très dynamique.
Se basant sur l’histoire de Pour une poignée de gombos, Sophie Adonon a donné des conseils aux jeunes filles l’établissement, les exhortant à se préoccuper de leur étude et de leur avenir avant de penser à l’amour !
Elle les exhorte aussi à se faire l’ami des livres.
Au lycée de Jeunes filles de Natitingou, des vocations littéraires sont nées par cette visite de l’écrivaine à succès. Les jeunes filles ont demandé et obtenu des astuces pour se mettre à l’écriture. L’ écrivaine recommande aux jeunes filles de beaucoup lire et de tenir un carnet de notes dans lequel elles pourraient raconter leurs journées, inventer et faire vivre des personnages.
Sous l’invitation de Casimir Djidago, Sophie Adonon a commenté quelques citations tirées de son ouvrage.
Entre autres : « Aimer un homme, ce n’est pas forcément aimer ce qu’il aime. C’est se sentir au cœur de ses pensées » p49. Et « Le vrai bonheur, c’est la quête du bonheur…C’est cette quête du bonheur qui donne un sens à la vie ». p27 (J’attends vos commentaires.)
Ayez des ambitions, dit Sophie Adonon en concluant son intervention qui fut abondamment applaudie ; ayez des ambitions et cherchez à être heureux à travers vos réussites.
Le proviseur – Je n’ai pas encore vérifié si on dit la Proviseure ; sachez quand même que c’est une femme – du Lycée a remercié l’auteure pour la visite et toujours dans le sens des conseils adressées aux jeunes élèves du lycée elle leur rappelle que « leur premier copain doit être l’étude, les livres »
Si à la Bibliothèque du CAEB, les participants ont tous voulu prendre des photos avec l’écrivaine, ici c’est la quête de dédicaces et d’autographes qui a prévalue. Pas forcément de livres …
Ce fut très attendrissant de voir des dizaines d ces jeunes élèves se mettre en rang pour recevoir des autographes dans des cahiers … sur des bouts de papiers ! Et vous savez quoi ? Maternellement elle s’est prêtée au jeu !
Sophie Adonon à Natitingou : l’ivresse livresque !
Ce fut une belle journée pour le livre et la lecture. Natitingou n’y est pas habitué et le jour férié a contribué à la réussite de la chose.
Il eut de la joie durant les échanges et de la tristesse au départ de l’écrivaine. La joie de lire a enivré les cœurs. Le plaisir et l’amour de la lecture ont été largement diffusés.
J’ai été très ravi de contribuer et de participer à ce grand évènement. Rencontrer Sophie Adonon que j’aime pour ses écrits a été un pur bonheur.
J’ai découvert en elle une personne géniale, formidable, attentionnée et beaucoup d’autres mots positifs terminant par ‘’iale’’ : genre spéciale, ‘’ able’’ genre « remarquable », ‘’ née ‘’« genre … heu je ne suis pas inspiré. (Je trouverai plus tard.)
Sophie Adonon, Merci pour ce moment !
Quelles sont les impressions de Sophie Adonon à la fin de cette journée dans les montagnes de Natitingou ? Eh bien je lui ai tendu mon micro… enfin, mon Smartphone :
« J’ai réussi à contenir mes larmes tellement l’accueil fut chaleureux et très très émotif. Cela m’a émue cette affluence, cet engouement. C’est formidable. Ça m’encourage. Je ne regrette pas d’avoir pris cette décision de venir vers mes compatriotes. Et je remercie que ce soit le CAEB, le Lycée des jeunes filles. Vous m’avez tous enchantée. Merci pour l’accueil».
Sophie Adonon, a promis revenir à Natitingou, j’espère avoir l’occasion de partager avec elle une calebasse de Tchoukoutou – cette fameuse et célèbre bière locale à base de mil.
Ah ! L’ivresse livresque !
Quelle fidélité détaillée! Quelle finesse, quelle objectivité! Tout a été. Salut, le journaliste. Respect éternelle à ta plume, Bibliothécaire d’avenir, mémoire vivante des vécues culturelles. Merci pour ton article. Toute l’équipe de la tournée, Ensemble avec Sophie ADONON a lu ton article. Nous en sommes emus, touchés, heureux d’avoir rencontré le monument que tu es. Frère, va et que l’avenir nous sourisse. Nous sommes en route pour N’dali. Espérant y rencontrer de grands hommes de lettres comme toi. Quelqu’un me souffle derrière que ce n’est pas évident!
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Merci cher ami. Que la passion livresque nous unisse encore plus et tous jours…
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