Au Bénin, chaque 1er juin, la nature est en fête. En fait, c’est la Journée nationale de l’arbre. Les citoyens sont invités à planter des arbres et à les entretenir afin de contribuer au reboisement du territoire.
En tant que poète et amant de la nature Je me réjouis de la pérennité de cette ‘’fête’’. Or en y pensant bien je me suis rendu compte que nous autres qui sommes dans la chaine du livre : auteur, éditeur, libraire, bibliothécaire, lecteur, avons une responsabilité particulière dans la restauration du couvert végétal. En effet, c’est grâce aux arbres que l’on produit des livres, du papier d’une façon plus globale.
Il faut 17 à 19 arbres pour obtenir une tonne de papier. Selon le WWF la consommation mondiale de papier dépasse 330 millions de tonnes par ans. Et bien entendu, cette consommation est croissante. Ce qui signifie qu’il faut couper plus d’arbres, un vrai mal nécessaire…
Dans un contexte de réchauffement climatique, nul ne peut rester indifférent. Certes les imprimeurs font de plus en plus d’efforts pour avoir des productions respectueuses de l’environnement. Nous devons les soutenir à notre manière.
L’écrivain doit être conscient qu’il faut des arbres pour éditer ses manuscrits, et en tant que bibliothécaire, je sais qu’il faut aussi du bois pour équiper une bibliothèque : rayons, présentoirs, bureaux, etc.
Chacun a donc un rôle à jouer : l’auteur doit choisir un éditeur qui travaille avec un imprimeur « responsable » envers la nature, le lecteur doit éviter de détruire des livres. Un livre n’est jamais trop vieux. Mais si vous voulez vraiment vous en débarrasser, vous pouvez soit l’offrir à un ami, soit le faire recycler.
Je suis conscient qu’en Afrique et particulièrement au Bénin, il n’existe pas encore de système de recyclage efficace. Si vous avez des exemples de système de recyclage dans vos pays –surtout africains- parlez nous –en dans les commentaires en bas d’article.
Il existe aujourd’hui l’alternative que constitue le livre numérique… Mais je dois avouer que j’aime beaucoup sentir l’odeur d’un livre, c’est une relation particulière que le numérique n’apportera jamais.
En conclusion, chaque acteur du livre doit prendre conscience du danger que son métier ou sa passion fait courir à la terre. Respecter les livres, bien les entretenir car au fond, un livre est un arbre défunt qui vit pour vous.
Je crois vraiment que les arbres peuvent se sentir honorés d’être transformés en livres, En reconnaissance, que les acteurs du livre plantent des arbres !
Je vous recommande pour finir cette nouvelle que j’ai beaucoup aimée : L’homme qui plantait des arbres de Jean Giono, à télécharger via ce lien.
Avez-vous déjà planté un arbre ? Aimez-vous lire ou écrire sous les arbres? Dites-moi tout…