« Quand quelqu’un fait semblant de mourir, vous faites semblant de l’enterrer. »
4ème de couverture :
Narcisse n’aurait vraiment pas dû accourir chez Edith, après l’appel au secours de celle-ci. Il n’aurait pas vu alors sur le carreau du salon le corps de Katouka, et compris qu’il avait partagé la maîtresse d’un homme qui était comme le vice-président du pays. Et, bien sûr, il ne se serait pas trouvé ainsi pris dans l’engrenage d’une disparition forcément suspecte et même menaçante…
Un lieu où il est bien difficile de distinguer le crime de son contraire. La violence comme moyen politique ou moral. Une écriture concise et calme. Un admirable suspense serti d’érotisme.
Le livre.
Un reptile par habitant dans les rayons d’une bibliothèque n’aura véritablement pour tout premier attrait sur votre personne que son titre. Personnellement, je hais les reptiles. Pourquoi devrait-il y avoir un reptile par habitant ? Voilà ce que je me suis demandé quand j’ai découvert ce livre dans les Mini-bibliothèques Jean Monnet de la Fondation Zinsou. La mini-bibliothèque n’offrant pas de possibilité d’emprunt de livre, j’ai dû le lire sur place pendant deux ou trois jours. Je n’oublie pas ces jours où je restais pour lire jusqu’à l’heure de la fermeture.
Un seul appel téléphonique et un seul geste instinctif pour y répondre ont nourri tout le suspens de ce livre. Tout se serait peut-être passé autrement si Narcisse n’avait pas décroché cette nuit-là, l’appel d’Edith l’invitant à son secours.Il ne serait pas retrouvé dans le traquenard de la fatalité. Imaginez-vous en train de mener une vie normale (enfin s’il y en a) puis un beau jour vous vous retrouvez de plain-pied dans une affaire de meurtre qui ne vous concernait en rien. Ce n’est pas la joie ; vous le sentez déjà. Maintenant arrêtez de vous imaginer cela parce que vous ne méritez pas ça.
En fait, voilà ce qui est arrivé à Narcisse un des amants d’Edith. Quand il a accouru chez Edith cette nuit-là, il découvrit au salon le corps sans vie du colonel katouka gisant dans du sang. Dans sa crise de panique Edith fit bientôt appel à un autre homme : son amant Sous-préfet. Ils furent bientôt trois à être au courant du meurtre de cet homme si important dans le pays. La situation est dangereuse. Un meurtrier inconnu serait entré dans le salon d’Edith pour tuer le colonel quand elle était encore dans l’antichambre. Comment faire pour se sortir de cette affaire ? Fuir et feindre ne pas avoir été au courant ? La police après enquête pourrait retracer tout le monde. Aller le déclarer à la police ? Des fois, c’est carrément comme aller se mettre dans la gueule béante du loup. Le Sous-Préfet, homme pragmatique eut l’idée de faire disparaitre le corps. C’est une affaire d’honneur et de réputation à ne pas salir. Et pour ne pas se faire salir par une affaire au sein de laquelle ils sont justes des innocents, ces trois personnages (Edith, Narcisse et le sous-préfet)seront prêts à tout tenter.
Trois hommes (Le colonel Katouka, Narcisse et le Sous-préfet) qui ne se connaissaient ni d’Adam ni d’Eve mais qui partageaient la même maîtresse (Edith) vont voir leurs destins se lier encore plus.
L’histoire mènera les personnages jusqu’au bout de la nuit. Ils forment une équipe pour réussir cette dissimulation de corps qui leur pèse sur le bras. Comment s’en sortiront-ils ? Au prix de quoi ? Qu’est-ce-qui motive ce meurtrier inconnu ? A qui en veut-il véritablement ? À la victime ou à Edith chez qui le meurtre a été perpétré ?
Autant de questions qui ont forcément leurs réponses dans ce livre peu volumineux mais à la police si soignée et grossie. Sa lecture est plaisante et son suspense dense et bien entretenu. A aucun moment, vous ne pourrez deviner l’identité du meurtrier. Seulement, je trouve l’œuvre un peu trop érotique avec la description des ébats trop explicite. Aussi, je ne trouve pas en quoi le titre a un lien avec le contenu.
Qu’on ne s’y trompe pas ; Un reptile par habitant n’est pas un polar. A aucun moment l’on ne s’est mis à la course du meurtrier. L’intrigue n’est donc pas forcément dans la recherche du meurtrier mais plutôt dans les raisons qui ont poussé le meurtrier à commettre le crime et de comment les trois (03)personnages ont pu se débarrasser de tout soupçon de culpabilité.
Lu pour vous par : Alex K-DO
Waoooh ! Je vais à la recherche de ce livre ! .Alex K-do ta note de lecture a atteint son objectif ! Merci Saveurs livresques.
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En attendant le partage des prochains serpents, pour que chaque habitant ait le sien propre, je dis bravo à Alex pour ce cadeau
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