D’amour et de poussière _ Ernest GAINES

D’amour et de poussière _ Ernest GAINES

« Seigneur,qu’il faisait chaud là-bas ;Seigneur, qu’il faisait chaud.

Auteur : Ernest GAINES

Editions :Liana Levi

Genre : Roman

Année de Parution : 1991

Nombre de Page : 267.

4ème de couverture :

Une plantation aride de Louisiane, théâtre de tous les déchirements. C’est là que se nouent les amours du contremaître cajun Bonbon et de Pauline, une esclave noire. Et celles, plus coupables encore, du farouche Marcus, tout juste sorti de prison, et de Louise, la femme blanche du contremaître. Sous le regard réprobateur de toute une communauté, tabous et non-dits volent en éclats. Mais comme dans une tragédie antique, leurs destins prendront peu à peu valeur d’exemple.

damour et de poussière

 

D’amour et de poussière de Ernest GAINES est un livre traduit de l’américain. Je l’ai découvert à la bibliothèque du centre culturel américain de Cotonou. Le résumé m’a plu et m’a poussé à emprunter le livre. Je me suis surpris maintes fois entrain de veiller tard dans la nuit comme un voleur pour finir de le lire. Tant le contenu subdivisé en trois parties me portait avec tout le suspense qu’il fallait pour que je ne me lasse pas en pleine lecture.

L’histoire se déroule en Louisiane. La technique narrative de l’auteur est relativement simple. Il nous présente d’abord un personnage, James Kelly, qui à son tour nous fait découvrir à travers sa narration, Marcus le personnage principal. Marcus est un ex-prisonnier en liberté conditionnelle dans la plantation du Maître Marshall où il doit travailler chaque jour comme bien d’autres noirs. Placé sous la surveillance de James Kelly, lui aussi noir travailleur sur la plantation, celui-ci devait lui apprendre la vie à la plantation et lui servir de guide. Mais le jeune homme semblait s’en foutre royalement. Il avait fort caractère et disait qu’il n’avait que faire sur une plantation. Mais c’est sans compter sur le contremaitre Bonbon pour lui rendre la vie dure. Bonbon, Blanc Cajun,est un homme brutal et sans beaucoup d’états d’âme. C’est lui qui coordonne toutes les activités du Maître Marshall. De ce fait, tous les noirs travaillant sur la plantation sont sous sa tutelle. Marié à une femme blanche, il entretient une seconde relation avec sa maitresse Pauline, une femme Noire. Une situation que tout le monde accepte et supporte sauf Marcus.

Le livre de GAINES est un mélange épicé de l’histoire de l’esclavage, des règles qui l’ont régi à l’époque et de l’amour, éternelle philosophie des hommes. Marcus était bel homme et gardait du charme malgré la rudesse des travaux sur la plantation.Téméraire et doté d’un « appétit » vorace pour les femmes, il commença d’abord par s’intéresser à Pauline. Ensuite, lorsqu’il remarqua que sans forcer, il faisait de l’effet à Louise la femme blanche de Bonbon, il abandonna toute tentative sur Pauline et se concentra sur Louise.Ce que James Kelly appellera plus tard « Jouer avec le feu ». Quand on joue avec le feu on se brûle les doigts. Seulement, Marcus dans le livre n’a pas seulement joué avec le feu. Il y est entré, y a établi sa demeure et s’y est couché. Je me dis qu’il doit être quelqu’un qui aime bien l’enfer. En fait, Il a régulièrement couché avec la femme légitime de Bonbon à l’insu de celui-ci. Un rapport de force plutôt indirecte va naitre entre Marcus et son contremaitre Bonbon. La situation évoluera et prendra de l’ampleur tout le long du livre entraînant dangereusement tous les habitants de la plantation dans ses affres.

Malgré le style d’une narration directe adopté par l’auteur, l’intrigue a été bien élaborée et a maintenu mon attention jusqu’au bout. J’ai beaucoup apprécié cela parce que ce n’est sûrement pas toujours facile de trouver le juste milieu entre simplicité et intrigue haletante. Seulement, la grammaire a connu des manquements. Mais c’est surtout dans les discussions des personnages que j’ai noté cela. Je me dis que c’est pour rester fidèle au discours des personnages qu’il retransmet textuellement leur propos. N’oublions pas que la plupart des Noirs travailleurs sur la plantation n’ont pas fréquenté l’école. Ceci expliquerait aisément leur registre de langue qui est tout sauf soutenu.

Je vous recommande ce livre.Il est à la fois drôle et triste.  J’en suis tombé amoureux et je demeure persuadé qu’il saura vous séduire aussi.


Alex Kdo.

 

6 réflexions sur “D’amour et de poussière _ Ernest GAINES

  1. Un résumé vraiment intéressant qui donne réellement cette envie de pénétrer le livre de Gaines.. Merci cher Cuisiner, de faire bénéficier de cette saveur livresque..

    Aimé par 1 personne

  2. Merci Alex K_do pour ce beau cadeau que tu nous as offert.Décidément, Il n’y a que des saveurs par ici…vous sauverez ce pays de la famine qui s’annonce.😁

    J’aime

Donner votre avis éclairé sur cette sauce :

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s