Harmattan

Harmattan

(À toi baobab ami, pour que tu te consoles de ton feuillage perdu)

C’est un souffle qui vient de je ne sais plus quel point cardinal

M’obligeant à retarder mon réveil matinal

Il déguste les larmes à temps

Et mon baobab ami a perdu toutes ses feuilles.

Les sourires se figent sur les visages

Les lèvres sanguinolentes se refusent aux bavardages

Les fleurs suppliciées rendent l’âme à temps

Et mon baobab ami a perdu toutes ses feuilles.

Ma plume asséchée se rit des méandres de l’inspiration

Ma voix cassée se refuse aux déclamations

Vous avez dit l’art m’attend ?

Et mon baobab ami a perdu toutes ses feuilles.

Il fait frais au corps et chaud au cœur

Il fait amour et besoin de douceur

Béni soit Dieu par l’harmattan !

Et sans feuilles, mon baobab ami voit murir ses beaux fruits


Désiré Godonou

11 réflexions sur “Harmattan

  1. Quel poème! La plume a beau être asséchée, le poète de la montagne peut se refuser à bavarder mais jamais à écrire, car l’art l’attend ! Ton texte est une sauce bien assaisonnée, emplie de saveurs et faite pour être consommée d’une traite !! C’est délicieux !

    Aimé par 1 personne

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