Février mois de l’amour sur saveurs livresques. Poème 10/28.

Ne t’en vas pas.
Et comment puis-je être moi si tu emportes mes émois ?
Pourquoi laisser en chantier
Mon bonheur tout entier ?
Le cri des crotales et des serpents à feux
Me parvient déjà ;
Et mon âme que tu as arrachée à la solitude
Retourne tristement à ses amères habitudes.
Reste au moins jusqu’au soir du prochain jour
Pour permettre à mon amour
De vivre pendant encore un instant.
Reste pour que les éclats de ton sourire
Colorent les parois de mon existence.
Tu as déjà pris tous les déserts et les vacuités
De mon cœur, pourquoi maintenant veux-tu
Créer de nouveaux déserts, de nouveaux vides ?
Ne t’en vas pas, je te prie. Reste une heure de plus.
Prolonge d’une éternelle heure mon pauvre bonheur.
Je dessinerai tes yeux sur mes lunettes pour ne voir que toi.
Je corromprai les quatre vents pour que l’orient et l’occident
Ne portent désormais dans leurs ailes que le murmure de ta voix.
J’apprendrai à être prince, pour mieux te servir.
Conquérant de tous les temples sauvages, je volerai leurs trésors
Que je déposerai à tes pieds.
Je veux que tu habites sous mon toit
Comme tu habites déjà en moi.
Ne t’en vas pas. Il m’étonne que j’aie à te supplier
Mais mes genoux se sont fléchis, se sont pliés
Avant que ma tête n’ait pu réfléchir.
Je n’entends que cette douleur qui me déchire,
Cette douleur qui s’approche et s’empire
A mesure que tu t’éloignes.
Mon âme s’est féminisée depuis que gronde
Dans le ciel de ma vie le terrible orage de ton départ.
Ne t’en va pas. Je t’apporterai les fleurs et les fruits
De tous les jardins, de toutes les grottes et de toutes les saisons.
Mais ne me laisse pas, femme. Il y a tant de toi dans ma vie !
J’ai dit ton nom aux astres et aux étoiles, j’ai parlé de toi aux galaxies
Je ferai même mieux si tu le veux.
Je marcherai sur des sentiers de feu, je courrai sur des champs de guerre
Et si ce n’est assez des dangers,
Je pleurerai dans les cathédrales, sous les statues de la Vierge.
Je laisserai à la brise le soupir de mon cœur
Et à l’océan le torrent de mes larmes
Jusqu’à ce que tu comprennes quel volcan me dévore
Quelle ardeur me consume.
Ne me laisse pas, parce que c’est du cristal de ton rire que je me nourris.
Ne me laisse pas, tu es l’autre bout de moi.
Ne me laisse pas, je suis ton ami et ton frère,
Ton homme et ton guerrier.
Ne me laisse pas, je t’aime.
Jovinvio Kpehounsi
Ne me laisse pas, je t’aime.
Spéciale Saint Valentin. 😅😇
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Oui Reste un peu….jusqu’à la Saint Valentin😊😍.
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et au-delà!!!
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Je fais mien ce poème exquis qui me rappelle une chanson de…je ne sais plus qui. Mais je repars chez moi avec ces vers fruitifs :
« Je dessinerai tes yeux sur mes lunettes pour ne voir que toi.
Je corromprai les quatre vents pour que l’orient et l’occident
Ne portent désormais dans leurs ailes que le murmure de ta voix. »
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Aussitôt servi , aussitôt dégusté ! Merci pour votre fidélité Chrys. !
Bonne journée dominicale à vous.
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Merci beaucoup Chrys Amègan
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Hé Dieu… miséricorde! bon, Je suis là! Qu’est-ce qu’il ‘est beau ce poème…
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Kiss à toi Belkis.
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Aaaaah merciii beaucouuuup!
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《Mais ne me laisse pas, femme. Il y a tant de toi dans ma vie !》Belle inversion du « Laisse moi femme » habituel des foyers africains. Et….quelqu’un a t’il pu mesurer la profondeur profonde de ce « Il y a de tant de toi dans ma vie! « .Ce vers est simplement divin.
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Merci Beaucoup Warisse.
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Oh Dieu,et c’est après la saint-valentin que je lis ceci? Quelle chute,j’adore!
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Il est beau,ce poème. Oui,c’est ça! Simplement beau et magnifique. Ou magnifique et beau? Oh,là là,j’en ai encore les sens retournés.
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