2. Mêlée silencieuse / Grégoire Folly

2. Mêlée silencieuse / Grégoire Folly

nos sueurs d’extase

l’une contre l’autre accotée

dégoulinent dans les lobes du soir

au cœur du solstice humide d’avril

où je baigne dans la nuque frileuse de ta peau

noire comme la mer d’un soleil exsudé

qui s’agrippe au torrent de mes entrailles

la sérénade de tes seins charrie

une rivière des exhalaisons printanières

accrochées au flanc de l’infini

maintenant que s’annonce le festin de la nuit moire

avec cette pépite virginale de tes désirs

où je savoure l’orgie fébrile et chaude de tes gestes

tout se conçoit en brins de silencieux plaisirs

tutoyés sur la nudité pubère de ton orgasme saignant

nourri aux quatre angles de l’intime informel

pour ne point réveiller les vampires de leurs bières d’ubiquité

guettant en embuscade l’horreur vitelline de nos soupirs

maintenant que s’invente l’anagramme de nos élans

face aux sempiternelles jactances du jour anémone

qui s’efface

les ébats énamourés de nos corps s’immolent

déjà dans l’oxydation de la nuit

embaumant la canicule de nos haleines

à l’équinoxe de vibrants délices

je retrace le périmètre contour de ta croupe

en quête d’une overdose de caresses

pour me dissoudre dans le ferment de ta flore

qu’empruntent seulement des lèvres voleuses

à l’écume nocturne des baisers

aujourd’hui

la calvitie du temps

m’a surpris au calumet d’un baiser

sur la cambrure gracile de tes reins

que longent désormais mes doigts

 


Grégoire Folly

Donner votre avis éclairé sur cette sauce :

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s